Impossible de les rater : ces grandes œuvres de street-art s’imposent sur les façades de nos villes. Partout dans le monde, les immeubles sont devenus des toiles monumentales investies par des artistes urbains de renom. Si le muralisme a plus que jamais le vent en poupe, il n’est pas pour autant nouveau et prend sa source dans la révolution mexicaine.
Voilà maintenant plus d’un siècle que la peinture murale sait être le reflet de la politique et de l’esthétique de son temps. Aujourd’hui, le muralisme est avant tout un mode de communication privilégié que les entreprises s’arrachent.
Suivez-nous à la découverte du néo-muralisme, l’avènement du street-art à grande échelle !
Petite histoire du muralisme, le courant monumental du street-art
Art urbain, muralisme, graffiti… Il existe une multitude de termes relatifs au street-art. Facile de s’emmêler les pinceaux entre ces mots souvent galvaudés. Comment s’y retrouver ? Nous vous expliquons tout ci-dessous.
Le muralisme n’est pas du graffiti
Aux origines du street-art tel qu’on l’entend aujourd’hui, il y avait le graffiti. Déjà observée dans la Grèce Antique, cette pratique voit officiellement le jour dans les années 1960, à Philadelphie, aux Etats-Unis. Cornbread et Cool Earl seraient les fondateurs du « Graffiti Writing », un art de rue consistant à apposer sur les murs un lettrage à la bombe, en toute illégalité.
Dix ans plus tard, la graffiti fever s’empare de New York. De grands noms du street-art émergent, tels que Blade ou Taki 183. Les techniques se développent, le pochoir et le stickers s’ajoutent, entre autres, à celle de l’aérosol. Le message est visible dans les rues, les métros. Considéré comme dégradant pour l’espace public, le graffiti est taxé de vandalisme et réprimé.
En effet, le graffiti se veut transgressif. Il investit illégalement l’espace public et les priorités privées pour contester les normes sociales, comme l’omniprésence de la publicité. Son objectif n’est pas la reconnaissance du grand public ni celle des institutions artistiques, mais bien celle de ses pairs. Par définition, le graffiti est alors politique et exclu du marché de l’art.
Le muralisme, grand frère légal du graffiti
Graffiti et muralisme, assimilés tous deux au large spectre du « street-art »ou « art urbain », se différencient par leur échelle. Comme le laisse entendre son nom, le muralisme s’empare d’immenses pans de murs, tandis que le graffiti se veut plus généralement à taille humaine. Tandis que le muralisme a historiquement été intégré par des commandes politisées, le graffiti est longtemps resté dans l’ombre de l’illégalité. Un point commun les unit cependant : leur dimension politique originelle.
Tout a commencé avec le muralisme mexicain
Né au Mexique à la suite de la révolution de 1910, le muralisme est initialement un art politique. Il est porté par des artistes de renom tels que Diego Rivera ou José Clemente Orozco. Les peintures murales mexicaines sont érigées sur des édifices publics d’envergure. Ces commandes artistiques avaient pour source d’inspiration les traditions populaires et nationales préhispaniques, illustrant la gloire du peuple. Compréhensibles et lisibles par tous, elles formaient un art populaire engagé et pédagogique. Les œuvres majeures du courant s’observent aujourd’hui dans la capitale mexicaine, à l’instar de la toute première fresque du mouvement, La Création, réalisée par Diego Rivera à l'École nationale préparatoire de Mexico en 1922.
Le muralisme politique se répand à travers le monde
Dans les années 60, des villes comme Berlin sont les figures du proue de l’activisme mural en Europe. Le Mur de Berlin incarne une véritable vision artistique contestataire face à la politique de la RDA. Dès les années 70, les Etats-Unis s’inspirent du mouvement dans un contexte de luttes sociales et ethniques. L’esprit communautaire fournit le terreau d’un renouveau de la peinture murale. L’administration des Etats-Unis de l’époque du New Deal commande alors des œuvres publiques d’inspiration muraliste mexicaine.
Entre le graffiti décrié et le muralisme politique encouragé, l’art urbain entretient un lien complexe avec la société et la légalité. Il est le reflet du climat prégnant, des ambitions populaires et gouvernementales. Le muralisme jouit toutefois d’une condition favorisée. Moins éphémère que son petit frère le graffiti, elle se veut pérenne.
Le muralisme est un véritable outil de communication
Pour Diego Rivera déjà, l’œuvre muraliste est un outil de communication, « l’instauration d'un nouvel ordre libérateur ». Le courant du muralisme a permis de créer une continuité entre l’art et le quotidien, entre l’acte de création et les dynamiques sociales. En tant qu’art de rue, il est gratuit et ouvert à tous, sans distinction sociale ou culturelle. Presque démocratique.
Aujourd’hui, le muralisme a mis de côté son brassard politique pour endosser un costume d’esthétisme consensuel. Entreprises, mairies et promoteurs immobiliers, s’arrachent les grands street-artistes. Séduites par cet art monumental, ces nouvelles figures d’autorité utilisent l’art urbain comme vecteur de rayonnement de leur identité. Ce sont les nouveaux chefs d’orchestre du visage de nos villes.
Aujourd’hui, le muralisme réenchante les villes
Aujourd’hui, les choses ont bien changé pour le street-art. Si certains artistes de rue poursuivent dans la voie de l’illégalité contestataire, les commandes d’œuvres murales ont perdu de leur engagement pour porter l’étendard d’une nouvelle politique, celle de l’embellissement urbain.
Les artistes muralistes s’engagent pour le réenchantement des villes
Pour les artistes, une œuvre murale reste un acte politique. Et c’est grâce à son esthétique. Jérôme Thomas l’affirme : « Prendre l'espace public est déjà en soi un acte politique : c'est mettre le doigt sur des quartiers et des architectures dégueulasses ». Le réalisateur a notamment mené un travail documentaire de longue haleine, avec Sky’s the limit, consacré au néo-muralisme et à ses artistes. Les fresques monumentales ont surtout vocation à réenchanter les quartiers et la vie quotidienne des passants, à créer une jouissance collective de l’espace public.
Plus agréable que de la publicité, le muralisme habille donc les façades de nos villes pour poétiser nos vies. « Je pense que le street-art doit magnifier la fibre urbaine et non pas la scarifier. Mon travail est d’ordre poétique »souligne Jef Aérosol. La grisaille laisse place à des explosions colorées. Pour le pochoiriste C215, « le street art n’est pas revendicatif mais hédoniste ». Son encadrement légal permet de contrôler la floraison d’œuvres murales, pour agrémenter les murs d’œuvres choisies pour être enharmonie avec le tissu urbain.
Le néo-muralisme devient la grande tendance du street-art
Les artistes autrefois considérés comme provocateurs deviennent hype. Un virage serré et inattendu pour de nombreux grapheurs, qui se voient désormais commander des œuvres in situ à grande échelle. Car ni illégales ni subversives, les œuvres muralistes contemporaines sont le fruit d’une volonté d’esthétisation de l’espace urbain. Elles nécessitent des autorisations, un encadrement, des financements. Le muralisme s’institutionnalise et se commercialise. Municipalités, entreprises, collectionneurs et galeries offrent aux artistes muralistes une professionnalisation et une gloire fulgurantes.
Depuis 2010 environ, la popularité du muralisme dans le street-art ne cesse de croître. Les projets de revitalisation de l’espace urbain sont en pleine expansion. Les galeries urbaines à ciel ouvert se démultiplient à tous les coins de rue, à l’image du mur d’Oberkampf.
D’autres œuvres muralistes emblématiques ont été sollicitées par des promoteurs d’envergure :
· Le M. Chat gigantesque peint sur le parvis du Centre Pompidou en 2004, à l’occasion de la sortie du film Chats perchés de Chris maker, lors d’un événement produit par Arte.
· Le projet Inside Out de JR, initié en 2011 et financé par le prix américain TED. JR ne cesse de faire parler de lui. Il a récemment répondu à une proposition de la DRAC pour réaliser un trompe l’œil en anamorphose géant devant la Tour Eiffel, le 19 mai 2021. Une semaine plus tard, il habille un mur du boulevard Saint-Germain dans le 7e avec l’œuvre No trespassing.
· Quai36 et Eiffage Immobilier ont commandé en avril 2021 une fresque murale à Supakitch & Koralie,Cascad Palm, pour habiller un nouveau quartier.
Le muralisme est incontestablement devenu la tendance star du street-art. Face à d’innombrables appels d’offres lancés chaque semaine, les artistes muralistes ont de beaux jours devant eux !
Street Designers, Maison de production d'art urbain spécialisée dans le design mural et l'évènementiel créatif.
Pour répondre à ces nouveaux besoins, de nombreuses agences et artistes proposent leur savoir-faire en design mural aux porteurs de projets. Parmi eux, Street Designers. Grâce à une expertise de plus de 20 ans, un réseau aussi vaste que pointu, ainsi qu’un vivier de street-artistes de tous horizons, l’équipe se met au service des promoteurs et de ces clients et répond à un besoin de premier ordre aujourd’hui : l’image de marque.
Un réseau de plus de 200 street-artistes
L’agence s’adapte à chaque demande pour offrir une réponse personnalisée. Pour cela, elle met en relation entreprises et artistes dans toute la France. Près de 200 muralistes professionnels aux univers variés sont à l’écoute des envies des annoceurs.
Des créations murales sur-mesure
Street Designers répond aux requêtes et appels à projets destinés à l’embellissement de l’espace urbain. L’agence insuffle une nouvelle vie aux locaux et aux façades d’entreprises avec un design mural inédit. L’objectif ? Faire rayonner l’identité de la marque, optimiser la productivité et la cohésion d’équipe, favoriser le bien-être des employés ou encore séduire de futurs clients. La mission et la culture de chaque entreprise est mise en valeur à travers une fresque street-art conçue sur-mesure, comme chez Gemo ouSephora.
Un accompagnement 360° dans le design mural
Dela conception à la production, en passant par la réalisation, l’agence opère un suivi organisationnel et esthétique dans le strict respect du budget alloué.Street Designers se charge de raconter votre histoire sans que vous n’ayez à vous soucier de rien. Gestion de projet, maquettage et mise en œuvre font partie de leur expertise pour assurer un accompagnement à 360°.
Le design mural est plus que jamais un outil de communication moderne et créatif qui répond aux enjeux d’image de marque du monde contemporain. Des street-artistes aux styles uniques donnent vie à chacun de ces projets.
Les street-artistes muralistes de Street Designers
NERONE
Nerone crée en 2007 le collectif Le Coktail, mêlant street-art, graffiti, design mural, peinture et décoration.Il est inspiré par l’énergie des villes, de la rue et de la vie nocturne. Il mêle dans son travail l’ambiance club à des formes florales organiques. Ses fresques murales peuvent être observées à Paris, New-York, Bangkok, Berlin,Marrakech ou encore Seoul. Il a collaboré avec des entreprises comme Danone, Puma ou Jaguar Land Rover.
CKEJA
L’illustrateur basé à Paris utilise une technique de dessin spontanée, il mélange la critique sociale à l'absurde. Il mêle les histoires de ses personnages dans un chaos contrôlé, une métaphore de la condition humaine.
JULIEN COLOMBIER
Peintre autodidacte parisien,Julien Colombier est influencé par le monde du graffiti, l'art japonais,Matisse et Keith Haring. Son univers à la fois onirique, féerique, et inquiétant, est peuplé de jungles ou de forêts tropicales luxuriantes et colorées. Ses motifs géométriques et végétaux créent un environnement organique hypnotique pour le spectateur.L'artiste collabore régulièrement avec des marques pour customiser des magasins, comme Cartier ou Chanel.
SCRED
Après avoir exploré différents univers graphiques et passé une période de graffiti illégal, il explore la ville dans ses moindres recoins pour y dénicher des lieux rares et inédits. Coach expérimenté dans l’événementiel artistique depuis 15 ans, SCRED a su faire fusionner sa passion pour le graffiti et le monde de l’entreprise.
2SHY
Activiste passionné, 2SHY décline un univers vibrant, spontané et coloré depuis plus d’une décennie. Il décline une iconographie puissante mêlée à un design de la lettre à la croisée de l’imagerie de la culture de son enfance, du graffiti et de la révolution 2.0.
MEDIA ODV
Florian Schneider alias Media ODV est un artiste, peintre et illustrateur français de la scène graffiti. Il a notamment collaboré avec Reebook, Adidas, Red Bull Music, tout comme les villes de Reims et de Paris.Ses œuvres et ses lettrages vibrent au rythme de couleurs néons.
OPERA
L’artiste peintre débute dans le milieu graffiti traditionnel et se passionne pour la peinture de lettres complexes. En parallèle, il développe sa pratique de design mural avec une approche graphique et géométrique. Ses inspirations : Vasarely, Lissitzky, Kandinsky, le constructivisme, le rétro futurisme ou l’École du Bauhaus.
HEDI BAKA
Artiste imprégné de la culture graffiti, Hedi Baka recouvre tous les supports à sa portée. De la fresque en passant par la toile, le textile, la customisation d’objets ou même la peau, il est toujours à l’affût d’un nouveau projet. Ses œuvres jonglent entre comics et cubisme, figuratif et abstraction, art naïf et messages percutants.
KALOUF
Kalouf débute le graffiti en pleine rue où il fusionne les lettrages, les décors et les personnages dans un style coloré, à la fois réaliste, caricatural et fantastique. En 1998, il intègre le crew de graffeurs ACC, se spécialise dans la création de fresques à thème de grande envergure. Depuis 2010, son travail en solo, teinté d’hyperréalisme et de 3D, n’a cessé d’être reconnu dans le milieu du graffiti et du street-art.
ARNAUD LIARD
Issu de la scène du graffiti parisien, Arnaud Liard est un artiste multiple, travaillant aussi bien sur les murs que sur toile. Il est toujours à la recherche de nouvelles textures et de sujets plus figuratifs, avec l’envie d’y intégrer toute cette esthétique dite "de rue" dont il est issu.
LUKSUR
Luksur marque par son style simpliste et agressif : des coulures, des tracés directs, beaucoup de talent et surtout un amour pour le dessin. Anticonformiste, le travail de Luksur puise sa source dans un mélange d'inspirations entre graffiti, graphisme, et peinture.
VELVET
Velvet, de son prénom Matthieu, est inspiré par l’univers maritime et industriel qu’il côtoie dans son enfance. Fort de son expérience en design industriel, sa peinture tend toujours à entrer en relation avec l’espace dans lequel elle s’inscrit.
BERBAR
Sa pratique artistique débute très tôt avec le graffiti et se définit par la combinaison remarquable entre art de rue et techniques académiques apprises dans une grande école d’arts appliqués. Dessinés à l’aérosol sur support mural ou couchés sur papier, ses personnages sont des personnifications d’un certain dégoût face aux grandes évolutions de notre société. Il a notamment participé en 2013 au grand projet de rénovation de sa ville natale, Vitry-sur-Seine, aux côtés des artistes Stew, Meushay et C215.
Se trouvent également dans le catalogue : NDEK, BERNS, HAKIM IDRISS et bien d’autres encore…
Vous avez un projet de design mural street-art ? Prenez directement rendez-vous avec notre équipe en cliquant ici ou par téléphone : 0650854574.